mar. Juin 17th, 2025

De nombreux non-résidents choisissent d’investir dans l’immobilier français, que ce soit pour générer des revenus locatifs ou pour conserver un pied-à-terre. Toutefois, ce statut particulier entraîne des obligations fiscales spécifiques qu’il convient de bien comprendre. La fiscalité applicable varie selon la nature du bien, son usage et la localisation du propriétaire. Il est donc essentiel de se renseigner pour éviter les mauvaises surprises. Quelles taxes et impositions s’appliquent à un non-résident propriétaire d’un bien en France ? Comment anticiper ses obligations fiscales et éviter les pièges liés à son statut ?

L’impôt sur les revenus locatifs

Lorsqu’un non-résident loue un bien immobilier situé en France, il est soumis à l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers. Ces revenus doivent être déclarés à l’administration fiscale française, même si le propriétaire réside à l’étranger. Le taux d’imposition minimum est de 20 %, sauf application d’une convention fiscale internationale plus favorable. Il est possible d’opter pour le régime réel ou micro-foncier, selon les montants perçus. En complément, les prélèvements sociaux s’appliquent également, à un taux réduit pour les non-résidents. Une gestion rigoureuse des charges déductibles permet de limiter l’impact fiscal.

La taxe foncière

La taxe foncière concerne tous les propriétaires de biens immobiliers en France, y compris les non-résidents. Elle est due chaque année, qu’il s’agisse d’un bien loué ou non. Son montant dépend de la valeur cadastrale du bien et du taux voté par les collectivités locales. Aucun allègement spécifique n’est prévu pour les propriétaires non-résidents. Cette taxe reste donc une dépense incompressible dans le budget d’un investisseur étranger. Il est important de la prévoir chaque année et de vérifier son calcul. Un bien vacant n’exonère pas de cette obligation fiscale. Pour plus d’infos, suivez ce lien. 

La taxe d’habitation sur les résidences secondaires

Même si la taxe d’habitation a été supprimée pour les résidences principales, elle reste applicable aux résidences secondaires, notamment celles détenues par des non-résidents. Le montant varie selon la commune, avec parfois une surtaxe dans les zones tendues. Cette taxe s’applique si le bien n’est pas occupé à titre principal. Elle peut représenter une somme significative et doit être anticipée. Certains propriétaires optent pour une mise en location temporaire afin de réduire cette charge. Toutefois, cela entraîne d’autres obligations, notamment fiscales et déclaratives, qu’il faut gérer avec rigueur.

Les prélèvements sociaux

Depuis 2012, les non-résidents sont assujettis aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine en France. Leur taux s’élève actuellement à 17,2 %, sauf cas d’exonération prévus pour les résidents de l’Espace économique européen affiliés à un autre régime social. Cette contribution s’ajoute à l’impôt sur le revenu, ce qui augmente la pression fiscale globale. Ces prélèvements s’appliquent sur les revenus locatifs, mais aussi sur les plus-values immobilières. Une planification fiscale adaptée permet parfois d’en limiter l’impact. Il est recommandé de consulter un expert fiscal pour optimiser sa situation.

L’impôt sur la plus-value immobilière

Lorsqu’un non-résident vend un bien immobilier situé en France, il est soumis à l’impôt sur la plus-value réalisée. Celle-ci correspond à la différence entre le prix de vente et le prix d’achat, après déductions. Le taux global (impôt et prélèvements sociaux) atteint jusqu’à 36,2 %. Toutefois, des exonérations partielles s’appliquent après 5 ans de détention, et une exonération totale est acquise après 30 ans. Voici les éléments à retenir :

  • Taux d’imposition fixe de 19 % sur la plus-value

  • Prélèvements sociaux à 17,2 % en complément

  • Exonération progressive selon la durée de détention

  • Existence de surtaxes pour les plus-values élevées

Les conventions fiscales internationales

Les conventions fiscales signées entre la France et d’autres pays permettent d’éviter la double imposition. Elles fixent les règles de répartition de l’imposition entre le pays de résidence et la France. En général, les revenus immobiliers restent imposables en France, mais peuvent être exonérés ou crédités dans le pays de résidence. Ces accords varient d’un pays à l’autre et peuvent influencer fortement la fiscalité globale. Il est donc essentiel de vérifier la convention applicable selon sa nationalité ou son pays de résidence. Un mauvais calcul peut entraîner des paiements injustifiés ou des sanctions.

Être propriétaire non-résident en France implique de nombreuses obligations fiscales. Entre l’impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux, la taxe foncière ou la taxe d’habitation, les charges sont variées et parfois lourdes. Une bonne connaissance de la réglementation permet d’éviter les erreurs coûteuses. Il est vivement conseillé de se faire accompagner par un conseiller fiscal connaissant les spécificités des non-résidents. En anticipant bien chaque impôt, le propriétaire peut sécuriser son investissement et optimiser ses revenus. La fiscalité, bien maîtrisée, ne doit pas freiner un projet immobilier à l’étranger mais en garantir la rentabilité.

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